SAT FEST
Le festival
du cinéma immersif

La Société des arts technologiques présente la nouvelle édition du SAT Fest, son festival de courts métrages immersifs

Depuis sa première édition en 2012, le SAT Fest est devenu un rendez-vous incontournable du cinéma immersif, offrant une grande place à l’expérimentation et la créativité artistique. Avec ses sélections éclectiques de courts métrages spécialement conçus pour les dômes, le SAT Fest a nourri l’imagination de milliers de spectateurs et mis en lumière l’univers et la vision créative de plus d’une centaine d’artistes, visuels et sonores, locaux et internationaux.

Pour fêter les 10 ans de la Satosphère, son iconique dôme immersif à 360 degrés, la Société des arts technologiques réinvente le SAT Fest afin de vous offrir une nouvelle formule avec une programmation enrichie.

Films lauréats de l'édition 2022

Le festival de cinéma immersif emblématique de la SAT reprend l’affiche en mai, avec une présentation des 7 films lauréats de l’édition 2022, sélectionnés par un jury d’artistes et de spécialistes de l’immersion ainsi que par un vote du public.

Au programme : une exploration urbaine dans un labyrinthe surréel (Labyrinth); un survol coloré low-poly de l’Europe à vol d’oiseau (Swarm); un moment de contemplation onirique (Jacinthe.xyz); une étude visuelle psychédélique du monde de l’économie (Introduction à l’économétrie); Une descente dans le monde du souvenir et la démence (Grandma’s House); un récit d’amour sur la survie Darwiniste aux allures stop-motion (The Orchid and the Bee); et une analyse fictive machinique de la planète Terre dans les yeux d’un extraterrestre (Astro).

Prix d’excellence
LABYRINTH – Sergey Prokofyev – Allemagne
Prix d’innovation
The Orchid and the Bee – Frances Adair McKenzie – Canada
Prix d’originalité
SWARM – Maarten Isaäk de Heer – Allemagne
Prix oeuvre narrative
Grandma’s house – David Gardener – Canada
Prix trame sonore
ASTRO – Weidi Zhang – Weilu Ge – USA
Prix du public
Jacinthe.XYZ – Sébastien Labrunie – France
Mention spéciale Campus SAT – film local
Introduction à l’économétrie – Lydia Yakonowsky – Canada
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La
satosphère

Avec son dôme de 13 métres de hauteur, ses 8 projecteurs vidéo et ses 157 haut-parleurs, la Satosphère place le public au coeur de l’expérience audiovisuelle.

La SAT a inauguré la Satosphère en 2011. Premier théâtre immersif dédié à la création artistique et aux activités de visualisation, la Satosphère forme un écran de projection sphérique qui invite à l’exploration de nouveaux territoires conceptuels et sensoriels.

Programmation

Labyrinth

Sergey Prokofyev (Germany)

Le labyrinthe provoque chez son visiteur un mouvement constant. Lorsque observé à vol d’oiseau, on y distingue la forme d’une ligne, d’un tracé, d’un motif. Dans le labyrinthe, nous nous soumettons à la force visuelle de la configuration de l’espace, impossible de s’en extirper, piégés et continuellement désorientés. Tandis qu’on bouge perpétuellement, cette subjectivité entre en jeu et notre perception du milieu change à chaque instant. Squares, ruelles, passages, corridors et pièces forment alors un environnement urbain dynamique vraisemblablement labyrinthique. Le film combine donc fantaisies architecturales du labyrinthe et de l’expérience visuelle d’un voyage temporel.

The Orchid and the Bee

Frances Adair McKenzie (Canada) produit par Jelena Popović (Office national du film du Canada)

La nature est ravissante et brillante. Comme Darwin l'a démontré, ceux qui s'adaptent triomphent. Il existe des espèces qui, lorsque menacées, retournent à une forme antécédente; d’autres cultivent des mariages parasitiques avec la vie avoisinante. Néanmoins, les espèces plus novatrices transforment leur corps pour imiter et séduire des compagnons crédules. The Orchid and the Bee [L'orchidée et l’abeille] est une œuvre de réalité virtuelle, une ode expressionniste aux luttes de la vie, explorées via une chaîne d’histoires d’amour génétiques.

Swarm

Maarten Isaäk de Heer (Allemagne)

Le phénomène de l’essaim est un comportement associé à la survie, mais plus souvent que jamais, il annonce/présume l’extinction. Volez avec la nuée tandis qu’elle voyage de l’Allemagne, survolant les Alpes, jusqu’à la Mer Méditerranéenne, migrant par-dessus des terres exploitées, fatiguées. Les merles, les moineaux et les mésanges ne migrent pas habituellement si loin, mais dans un futur proche, ils le devront. Swarm offre une vue à vol d’oiseau sur des paysages, assemblés par l’entremise de collages photo tridimensionnels, révélant une partie de l’Europe affectée par le changement climatique.

Grandma's House

David Gardener (Canada)

Grandma’s House détaille une histoire de souvenirs et de démence. Une fois revisitée, la mémoire du temps passé chez sa grand-mère s'obscurcit, tournant progressivement à la démence. Au fur et à mesure, la capacité à se rappeler du passé perd son éclat, sa clarté, sa lucidité. Les souvenirs se ternissent, se corrompent et deviennent confus au long du film, un malaise profond reflété par les visuels, incarnant lesdits souvenirs, qui se transforment au bizarre, au troublant.

Astro

Weidi Zhang – Weilu Ge – Shaoyu Su (É.U.)

Dans Astro, le seul corps céleste porteur de vie connu, notre Terre, est déconstruite du point de vue d’un être intelligent extraterrestre. Tandis que sa lentille ajuste son point focal, le processus d’observation révèle un ensemble de découvertes imaginatives sur les changements écologiques et les réalités machinales: d’une vaste forêt où les flammes rugissent et engouffrent la faune sauvage à la fonte d’un iceberg qui s’avère à contenir de l’information cachée; de diagrammes d’ancienne pseudo-science au progrès latent de l’IA; d’horizons régis par des données à des vistas générés par algorithmes; du changement climatique à la migration animale.

Jacinthe.xyz

Sébastien Labrunie - Clément Putegnat (France)

Depuis quand n’avez-vous pas pris le temps d’admirer l’ordinaire, le banal? Nous sommes incessamment bombardés d’images et de données superflues, dressés à absorber des quantités fulgurantes d’information. Jacinthe.xyz offre une pause au flux constant de données; un à-propos contemplatif qui exige de ralentir le pas et d’admirer les petits détails qui ne luttent pas pour notre attention, qui se contentent d’exister. L’œuvre explore en détail la palette de couleurs d’un scan 3D photogrammétrique d’un bouquet d’hyacinthes. Réinterprétation du format de la vanité, l’œuvre se module et se distortionne en temps réel afin de produire un rythme pictorial abstrait. Complémentée par le talent du clarinettiste Clément Putegnat, la trame issue d’improvisation embrasse la qualité onirique du visuel en y ajoutant un degré profond de poésie acoustique.

Introduction à l’économétrie

Lydia Yakonowsky (Canada)

Introduction à l’économétrie est une animation exploratoire de visuels génératifs, représentant la visualisation créative de différents éléments de la modélisation économique.
 Dans ce film, tel un ouvrage déjanté d'économétrie, les courbes se libèrent de la théorie pour se mouvoir dans un univers vivant et complexe de données, dans une vaste chorégraphie d'autocorrélation; les surfaces graphiques quadrillées évoluent pour créer de nouveaux espaces, des murs immenses, des plafonds étoilés.

Fondée en 1996, la Société des arts technologiques [SAT] est une organisation à but non lucratif dédiée au développement et au soutien de la culture numérique. La SAT est reconnue internationalement pour son rôle actif et précurseur dans le développement des technologies immersives, de téléprésence et de réalités mixtes. Pionnière des arts numériques, la SAT est un lieu de tous les possibles. Outre son célèbre dôme (Satosphère), la SAT comprend un laboratoire de recherche (Metalab), des résidences d’artistes, un centre de formation (Campus SAT). Ses espaces accueillent des centaines d’événements chaque année.